Roger Vuataz est né le 4 janvier 1898 à Genève où il décède le 2 août 1988.
Après une maturité pédagogique au Collège Calvin et des études complètes de musicien au Conservatoire de Genève (diplôme de piano, virtuosité d’orgue, culture et écriture musicales avec notamment Alexandre Mottu et Otto Barblan), il commence dès 1916 une vie de musicien qui l’amène d’emblée à pratiquer la profession sous plusieurs aspects.
Organiste (Temple du Petit-Saconnex durant sept ans, et Temple de Carouge durant 53 ans), chef de chœur (notamment fondateur et chef de la Maîtrise protestante durant 22 ans), carillonneur à la Cathédrale Saint-Pierre de Genève (de 1933 à 1943), chef d’orchestre (à de nombreuses reprises durant soixante ans), critique musical (particulièrement au Journal de Genève durant sept ans), professeur au Conservatoire supérieur de Genève (cours de Formes et Styles durant dix ans), Roger Vuataz a été le collaborateur régulier de la Radio romande, notamment comme directeur musical du Studio de Radio-Genève durant 20 ans (1943 à 1963).
Roger Vuataz est le premier ondiste suisse et il reçoit, en 1931 à Paris, le diplôme d'Ondes Martenot des mains de son inventeur. Il suit par ailleurs le cursus professionnel complet de l’enseignement de rythmique d'Emile Jaques-Dalcroze et obtient le diplôme de l'Institut en 1936.
Parallèlement à son activité de musicographe et réalisateur de musiques du 18e siècle (particulièrement des orchestrations d’œuvres de Bach : "L’Art de la Fugue de J.-S. Bach Bwv 1080", "L’Offrande musicale" et "Les Variations canoniques"), sa vocation principale est surtout celle de compositeur : son catalogue comporte 133 opus, œuvres instrumentales, symphoniques, concertantes, vocales, chorales dramatiques, dont beaucoup ont été éditées, jouées et enregistrées sur les trois continents et les deux Amériques.
Roger Vuataz a été président du Concours international d’exécution musicale de Genève (CIEM) durant sept ans (de 1962 à 1969) et expert musical au Conseil de l’Europe à Strasbourg. À cette occasion, il rédige l’ouvrage "Découverte, initiation et encouragement à la pratique individuelle de la musique" (1966-1967).
En 1967, il reçoit le Prix de la Ville de Genève, puis en 1975 le Prix de composition de l’Association des Musiciens Suisses pour l’ensemble de son œuvre.
Sa vie personnelle a été ponctuée par trois temps forts :
En été 1921, Roger Vuataz épouse Hélène Baer (1897-1948), enseignante à l’Ecole primaire à Genève. Ils ont deux enfants : Luc (né en 1922) et Claire-Lise (née en 1925).
Au printemps 1936, Roger Vuataz épouse en seconde noce Marguerite Birmelé (1910-1947), pianiste, professeur de rythmique et compositrice (sous le pseudonyme de Danielle Roger). Deux enfants naissent de cette nouvelle union : Roland (né en 1938) et Reyne (née en 1942).
A la suite du décès de Marguerite Vuataz-Birmelé en avril 1947, Roger Vuataz épouse au printemps 1949 en troisième noce Denise Bonnant (1924-2019). Leur fils François-David naît en 1951.
Ces cinq enfants ont donné à Roger Vuataz neuf petits-enfants et quinze arrière-petits enfants.
Très enraciné dans sa foi protestante, on lui doit trois oratorios : "Abraham" (1927), "Moïse" (1947), "Jésus" (1950), et de grandes fresques telles que "Genève ouverte au ciel" (1941), sur des poèmes de René-Louis Piachaud, "Le Jeu St-Gallois de la Nativité" (1954), mystère du 18e siècle, "Les Tragiques" (1975), sur des poèmes d’Agrippa d’Aubigné ou encore "Cora" (1978-1980), tragédie lyrique pour six chanteurs solistes et orchestre symphonique.
D'après :
- "Brève biographie", in : "Roger Vuataz, sa vie et son oeuvre musicale", site de l'Association Roger Vuataz (ARV, 2007-2017), url : https://www.rogervuataz.ch/bio/, version du 11 juin 2019, consulté le 22 juillet 2019