Ami-Auguste-Oscar Bouvier (16 février 1826 - 2 novembre 1893) est né et décédé à Genève. Fils de Barthélemy, pasteur, il épouse en 1854 Marguerite Julie Louise Monod (1835-), fille d'Adolphe, pasteur. Il étudie la théologie à Genève et à Berlin (1845-1851). D'abord aumônier au lycée Louis-le-Grand à Paris (1851), il devient missionnaire dans les Hautes-Alpes (1852) puis suppléant à l'Eglise française de Londres (1853). Il s'établit définitivement à Genève où il exerce le ministère pastoral à Céligny (1854-1857) puis à Genève (1857-1861). Il exerce ensuite comme professeur d'apologétique et d'homilétique (1861) puis de dogmatique à Genève (1865-1893). Auguste Bouvier refuse en 1870 de signer la Déclaration de principes de l'orthodoxie genevoise, sans pour autant adhérer au libéralisme le plus critique. Soucieux de conciliation, il a développé une théologie de la conscience ouverte aux sciences et à une religion de l'Esprit inaugurée par le sacrifice de Jésus. Remarquable prédicateur, il publie aussi beaucoup, dont "L'esprit du christianisme" (1877), "Paroles de foi et de liberté" (1882).
[D'après Olivier Fatio, "Auguste Bouvier", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F11054.php, version du 18/12/2002]
Auguste Bouvier est membre de plusieurs sociétés de Missions et fondateur en 1867 de la "Revue de théologie et de philosophie", en 1870 de la Société des sciences théologiques, il a collaboré à des journaux religieux de Suisse et de France. En 1878, le théologien fait des conférences sur les idées religieuses de Jean-Jacques Rousseau. En 1880, il se montre partisan de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Auguste Bouvier a laissé une importante oeuvre de théologien. Parmi ses ouvrages : "Epoques et caractères bibliques" (1873), "L'esprit du christianisme" (1877), "Paroles de foi et de liberté" (1882), "Le divin d'après les apôtres" (1883), "Dernières méditations" (1875)
[D'après Philippe M. Monnier et Béatrice Droin]
Compléments concernant la famille Bouvier
Les parents d'Auguste Bouvier, Barthélemy (1826-1893) et Louise, née Bernard, ont également deux filles: Adèle (Jeanne Marie), qui épouse Jean Jaquet en 1848 et Clotilde (Charlotte Jeanne), qui épouse Jean Rey en 1856. Auguste Bouvier et Marguerite Louise Monod ont 10 enfants : Ad. [1855-], Barthélemy (1857-1940), Amédée (1857-) mari de Louise Darier, Clothilde (avril-juillet 1859), Anne (1860-1931), femme en 1886 de Léon Teissier du Cros (1849 - 1907), Bernard (1861-1941) qui épouse Mathilde Ott en 1890, Auguste (1863-1865), Gabrielle (1866-1922), femme en 1892 de Rodolphe Rey (1866-1942), Henriette (1871-) et William (mort né en 1875).
[D'après la Société Genevoise de Généalogie]
Son homonyme Auguste Bouvier (1891-1962) fut directeur de la Bibliothèque Publique et Universitaire de Genève et père de l'écrivain Nicolas Bouvier