Présentation
du producteur :
Fils de Louis-Philippe, professeur, et
d'Hélène Meyer. Célibataire. Cousin éloigné de James et filleul du
général Guillaume-Henri Dufour. Etudes de droit à Genève
(1861-1864). Henri Fazy mena une double carrière, scientifique et
politique. Conservateur du Musée archéologique de Genève
(1862-1864), professeur d'histoire nationale au Collège industriel
et commercial (1863), archiviste d'Etat (1864-1866), directeur des
Archives d'Etat de 1885 jusqu'à sa mort, professeur extraordinaire
d'histoire de Genève à l'université (1890-1898), Fazy publia de
nombreux ouvrages et articles sur Genève (XVIe siècle, neutralité
de la Savoie, constitutions). Secrétaire général de l'Institut
national genevois (1873-1902, président 1903-1920). Député radical
au Grand Conseil (1868-1875 et 1886-1920), conseiller d'Etat
(Finances, 1870-1875, 1897-1920), conseiller national (1896-1899,
1902-1918) et conseiller aux Etats (1918-1920).Avec son frère
Georges et quelques amis, Henri Fazy fonda en 1868 le mouvement La
Jeune République qui se réclamait du radicalisme de 1847 et
s'opposait, par son organe Chronique radicale, à la politique
anticléricale d'Antoine Carteret. Fazy fit campagne pour la
séparation de l'Eglise et de l'Etat, qui aboutit à la loi de 1907
supprimant le budget des cultes. Il fit échouer en 1878 la révision
constitutionnelle proposée par Charles Page, lutta en 1889 contre
les incompatibilités et en 1892 contre la représentation
proportionnelle. Sa gestion au Département des finances (il
introduisit en particulier l'impôt sur la fortune) souleva des
critiques, en particulier de la part de Gustave Ador. A Berne, Fazy
s'affirma comme fédéraliste convaincu. Son discours de doyen d'âge
du Conseil national, en décembre 1914, condamnant la violation de
la neutralité belge par l'armée allemande, fit sensation.Catherine
Santschi "Fazy, Henri", in Dictionnaire Historique de la Suisse
(DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F3865.php, version
du 03/04/2006