Notice descriptive
Ms. fr. 9112
Jean-François Vuarin est né à Collonges-sous-Salève le 10 juin 1769. Il devint prêtre en 1792 et se réfugia à Genève pendant la Terreur. Après l'annexion de Genève à la France, il fut missionnaire dans cette ville et contribua au rétablissement de la cure de Genève (1802). Il fut curé de Genève de 1806 à 1843, année de sa mort.
Il participa activement à la vie genevoise. Il lutta pour l'attribution aux catholiques de l'une des églises protestantes, Saint-Germain, pour la création d'un cimetière catholique et pour la restauration des congrégations. Il suivit avec attention les négociations diplomatiques qui devaient aboutir à l'agrandissement du territoire genevois (1813-1816).
Il rencontra le maréchal Schwartzenberg et Metternich, se rendit à Paris pendant le premier congrès de Paix en mai 1814 et fut en rapport constant avec le roi Victor-Emmanuel au Congrès de Vienne. Il a contribué à faire adopter les dispositions des traités qui assuraient le maintien de la dotation du curé de Genève et les privilèges des catholiques cédés à la Suisse par la Sardaigne.
A partir de la Restauration, le curé Vuarin devint le chef du clergé catholique de Genève. Devenu citoyen genevois en 1816, il opposa une résistance ardente au détachement de Genève de l'évêché de Chambéry et à son rattachement à celui de Lausanne. En 1824, il se rendit à Rome pour obtenir que Genève fut constituée en évêché indépendant, mais il se heurta à l'opposition de l'évêque de Lausanne.
Par la plume et par l'action, il s'est constamment opposé au gouvernement genevois.
Irène Hermann, "Vuarin, Jean-François", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F10052.php, version du 05.01.2015
