Notice descriptive
Arch. Noverraz 115/8-10
Lors de la séance du 13 septembre 1983, les Conseillers municipaux J[acques]-A[ndré] Widmer et J. Burnand interpellent leurs homologues en ces termes :
"Le Conseil administratif veut-il bien transmettre la présente question au Département de justice et police pour que toute la lumière soit faite sur une étrange affaire d’anéantissement, par la police, d’un ouvrage imprimé à Genève en 1974 ? Cette année-là, l’artiste peintre et le littérateur-poète bien connu Henri Noverraz, […], avait fourni à l’éditeur J.-L. Claude un manuscrit intitulé "Mise à feu", destiné à paraître dans la collection Pajouverte.
Alors que l’ouvrage se trouvait déjà à l’impression, des argousins firent irruption à l’imprimerie pour saisir les exemplaires de l’oeuvre, sans explication pour ce crime de lèse-esprit. Depuis lors aucune nouvelle n’a été fournie et les exemplaires confisqués sont demeurés sous la responsabilité de l’Etat et de la police. […]".
La réponse du Conseiller d’Etat en charge de la justice et police est sans appel :
"[…] Selon les résultats de l’enquête à laquelle nous nous sommes livrés, il apparaît en effet que les services de police n’ont jamais saisi un seul exemplaire du livre "Mise à feu" et qu’aucune perquisition n’a été effectuée dans le cadre de cette affaire dont ils ignoraient d’ailleurs tout tant des tenants que des aboutissants. Seules des difficultés rencontrées au niveau de l’éditeur sont à l’origine des faits […]". In: "Mémorial du Conseil municipal", vol. 141, 1983, p. 506-507.
