Auguste Baud naît le 13 février 1848 à Genève, fils de Henri Georges Baud [1825-1875] et cousin de Maurice Baud. Peintre, il épouse en 1868 Zoé Bovy, peintre sur émail. Il signe dès lors ses tableaux "Baud-Bovy".
De 1870 à 1880, Auguste est professeur aux écoles municipales d'art, tout en composant des portraits dans la manière de Courbet. Il expose régulièrement aux Salons parisiens des Champs-Elysée puis du Champ-de-Mars. Il participe à la vie de la colonie fouriériste des Bovy, au château de Gruyères. Il peint des portraits et des paysages. Elève de Barthélemy Menn, il sera influencé par Courbet, puis par Corot.
En 1875, il se lie d'amitié avec les réfugiés de la Commune, dont Courbet et Henri Rochefort. Il voyage en Espagne (1880), vit à Paris de 1882 à 1888. Dès 1885, il fait de fréquents séjours dans les Alpes. Il s'installe à la montagne à Aeschi près de Spiez, dans l'Oberland bernois. Il s'oriente définitivement vers la peinture alpestre et y peint la série des Gestes héroïques des bergers.
Avec Eugène Burnand et Francis Furet, Auguste Baud-Bovy travaille au Panorama des Alpes bernoises (perdu), destiné à la World's Columbian Exhibition de Chicago (1893). Il décède le 3 juin 1899 à Davos.
D'après Valentina Anker, "Baud-Bovy, Auguste", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F22142.php, version du 06.05.2004. Complété par la notice biographique, Catalogue dactylographié 15 (1970), f. 98.
"Daniel Baud-Bovy naît à Genève le 13 avril 1870. Fils du peintre Auguste Baud et de Zoé Bovy, peintre sur émail, il est l'héritier d'une double lignée d'éminents artistes. Après son enfance genevoise, il suit ses parents à Paris où il acquiert à l'Ecole Monge, puis aux cours de l'Ecole du Louvre, l'essentiel de sa formation littéraire et artistique. La fréquentation des milieux symbolistes (Mallarmé, Verlaine, Huysmans, Ch. Morice) et des artistes de la Société nationale des Beaux-Arts (Rodin, Bourdelle, Puvis de Chavannes, Dalou) contribue à épanouir un talent qui s'affirme dès les premières oeuvres comme fortement imprégné d'helvétisme. De retour en Suisse, Baud-Bovy vit à Aeschi dans l'Oberland bernois et à Genève où, élève de B. Menn, il fait partie du Groupe des Humanistes (1892-1893).
Nommé en 1905 conservateur du Musée Rath, Baud-Bovy exerce pendant plusieurs années les fonctions de directeur du Musée et de l'Ecole des beaux-arts à Genève. Président de la commission fédérale des beaux-arts de 1915 à 1939, membre des Fondations Gleyre et G. Keller, membre fondateur de Pro Helvetia, Docteur honoris causa de l'Université de Genève, officier de la légion d'honneur et membre correspondant de l'Institut de france, D. Baud-Bovy a exercé sur l'art de son pays une influence profonde et durable.
Historien et critique d'art de talent, Baud-Bovy est aussi un poète et un voyageur sensible aux beautés des Alpes et de la Grèce. Ses oeuvres maîtresses témoignent de cette triple vocation:
- "Peintres genevois". (1903-1904)
- "L'art rustique en Suisse". (1935)
- "Les maîtres de la gravure suisse". (1935)
- "Corot". (1957)
- "A travers les Alpes". (1899)
- "En Grèce par monts et par vaux". (1910)
- "Le poème alpestre". (1896)
- "Les Armaillis". (1908)
- "La fête de juin". (1914)
- "Les Belles amours". (1934)[D. Baud-Bovy a beaucoup collaboré avec le compositeur genevois Emile Jaques-Dalcroze]
Daniel Baud-Bovy est mort à Genève le 21 juin 1958."
Notice biographique, Catalogue dactylographié 15 (1970), n.p.
Maurice Baud naît le 14 octobre 1866 à Genève, fils de Jean-Marc, émailleur, et de Jeanne Mooser. Il est père du sculpteur François dit Franz et cousin du peintre Auguste-Baud-Bovy. Maurice étudie en pension à Saint-Germain-en-Laye (F), puis continue son apprentissage en tant qu'élève du graveur Clément Bellenger à Paris. Par la suite, il devient le secrétaire de Rodin et du poète Charles Morice. Il fréquente les milieux symbolistes, grave d'après Corot et Pierre Puvis de Chavannes.
A Genève, où il rentre définitivement en 1901, Maurice fait partie du groupe des "humanistes" élèves de Barthélemy Menn. Il enseigne l'esthétique à l'université. Il est l'ami d'Otto Vautier, Alexandre Cingria, Giovanni Giacometti et Ferdinand Hodler.
Xylographe très apprécié et esprit foisonnant, Maurice Baud a marqué les milieux artistiques romands. Il décède le 9 août 1915 à Genève.
D'après Lucien Boissonnas, "Baud, Maurice", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F22143.php, version du 02.07.2002
