Amédée Josué Bert (1809-1883)
Fils du pasteur et modérateur de la Table Vaudoise Pierre Bert et de Marie Marguerite Peyrot, Amédée Josué Bert naît à Torre Pellice en 1809. Il fait ses études à l'École Latine de son pays natal, puis au Collège et à l'Académie de Genève. Consacré en 1832, il est envoyé à Rodoret (Rodoretto) pour y faire son tour de montagne, c'est-à-dire desservir d'abord une des paroisses alpestres de Pral, Rodoret et Massel. Il épouse Marie Susanne Elisabeth Peyrot la même année. Ils auront cinq fils.
Dès l'année suivante, Amédée Bert est appelé à remplacer son beau-frère, Jean Pierre Bonjour, comme chapelain des ambassades d'Angleterre, de Prusse et de Hollande, à la Cour de Turin. C'est là que se poursuit toute son activité pastorale jusqu'en 1864, date à laquelle le transfert de la capitale à Florence amènera la suppression de ce poste. Amédée Bert y développe un réseau de relations très utiles aux siens.
En 1839, redoutant les conversions in extremis par les catholiques dans les hôpitaux, il ouvre un refuge, qui sera le noyau de l'Hôpital de la Rue Berthollet. Amédée Bert en est non seulement le directeur, mais souvent aussi l'infirmier, tout en sachant trouver les moyens de subvenir à cette œuvre de piété. Les écoles publiques étant sous la tutelle du clergé catholique, Amédée Bert ouvre également une école protestante.
Il est aussi amené à intervenir régulièrement auprès des autorités en faveur des Vaudois pour défendre les droits que les lois leur assurent. Il met à profit les relations qu’il a pu se faire parmi les ambassadeurs, dont celui du roi de Prusse, défenseur des évangéliques opprimés. Aux approches de 1848, Amédée Bert déploie une grande activité pour faire entendre les aspirations des Vaudois. Il joue alors un rôle important dans les événements qui amènent le Roi à étendre aux Vaudois les bienfaits du Statut albertin en leur reconnaissant les droits civiques et politiques. Cette évolution ayant permis d'ouvrir le temple de Turin, sa congrégation s'y transporte pour devenir la seizième paroisse vaudoise.
Amédée Bert passe les années de sa retraite à Torre Pellice, remplissant les charges de conseiller communal, juge de paix et inspecteur scolaire. Il est l'auteur de quelques ouvrages dont un petit vocabulaire italien-français et d'une "Storia dei Valdesi". Les notes qu'il a laissées ont permis à son fils de publier ses souvenirs posthumes sous la forme d'un volume de 340 pages portant le titre de "Gite e ricordi di un bisnonno". Amédée Josué Bert décède le 14 mars 1883.
[tiré de http://www.regard.eu.org/Livres.11/Glanures_histoires_vaudoises/11.php, consulté le 4 septembre 2013 ; et de http://www.studivaldesi.org/dizionario/, consulté le 6 septembre 2013].
Pierre Jean-Jacques Amédée Bert (1833?1916)
Né à Torre Pellice, Pierre Jean-Jacques Amédée Bert est le fils du pasteur Amédée Bert et de Marie Susanne Elisabeth Peyrot. Confié très jeune à la garde de sa grand-mère paternelle, il passe les premières années de sa vie au sein de la famille Peyrot.
En 1848, après avoir terminé ses études au Collège Vaudois de Torre Pellice, il s'installe à Genève où il suit deux années de classes préparatoires pour accéder à la Faculté de théologie. En 1850, il s'inscrit à la Faculté des arts et des sciences avant d'être finalement admis à l’Académie en 1852. Il reçoit le diplôme en 1856 en consacrant sa thèse à Arnold de Brescia.
Il retourne alors dans les vallées vaudoises avec l'intention d’être ordonné pasteur. En août 1857, après avoir passé l'examen oral devant le corps pastoral, il est jugé apte à la consécration malgré de nombreuses réticences. La famille s'installe à Turin, mais ses prises de parole suscitent des réactions de colère de certains membres de la communauté vaudoise locale. De retour à Torre Pellice, il se retrouve en conflit avec Bartholomeo Malan, alors modérateur de l'Église vaudoise, ainsi que certains pasteurs. Il quitte alors l’Eglise vaudoise.
En décembre de la même année, il est ordonné pasteur à Genève avec l'aide de son père. Après un court séjour à Florence pour approfondir sa connaissance de la langue italienne, il est nommé pasteur de la communauté suisse de langue française à Gênes en juin 1858, poste qu’il occupera jusqu'en 1896. En novembre 1858, il épouse en Suisse à Céligny Louise Elisabeth Henriette Vaucher, fille de l'helléniste et professeur genevois Louis Vaucher, avec laquelle il aura trois enfants.
Pendant son long séjour à Gênes, il se consacre à diverses activités philanthropiques, relance l’école protestante locale créée en 1851 et préside le comité de direction de la section protestante du cimetière de Staglieno. Déterminé à améliorer les conditions de vie de la population de Gênes, il fonde encore la « Pieuse maison du travail » ainsi que les « cuisines économiques ». Pendant dix ans, il est secrétaire du Comité international de l'hôpital évangélique, avant de devenir son président, poste qu'il occupera pendant quarante ans, jusqu'à sa mort. Il est enfin le premier président de San Vincenzo et plus tard de la fédération formée par la fusion des différents comités de quartier. Ecrivain prolifique, il publie notamment en 1889 un recueil de lettres inédites du comte de Cavour adressées au banquier suisse Emile De La Rue. Pierre Jean-Jacques Amédée Bert décède à Pregny-Chambésy (Suisse) en 1916.
[Adapté de http://www.studivaldesi.org/dizionario/, consulté le 6 septembre 2013].
Amédée Louis Bert (1868?1927)
Fils de Pierre Jean-Jacques Amédée Bert et d’Henriette Vaucher, il naît à Céligny en 1868. Amédée Louis Bert fait ses études à Genève, passant du Collège à la faculté de médecine de l’Université. Chirurgien en chef de l’infirmerie protestante de Lyon pendant 30 ans, il passe les quatre années de la guerre 1914-1918 à la tête d’une ambulance au front, notamment près de la Marne et de Verdun. Décoré de la légion d’honneur, il décède à Céligny en 1927.
