Henri Boissier (1762-1845) est le fils de Pierre, rentier, et de Salomé Scherer, de Saint-Gall. Il épouse en 1786 Catherine-Louise Buisson, fille de Jean-Louis. Il fait ses études à Genève (doctorat en 1781) et devient avocat en 1783. Il est professeur honoraire de belles-lettres (1784-1802), recteur (1800-1818), professeur de chimie (1802-1819), de littérature générale et d'archéologie (1819-1839). A la Restauration, Boissier échoue à transformer l'Académie en Université. Il est élu membre des Deux-Cents en octobre 1792; il se réfugie à Yverdon après la révolution et y reste jusqu'en 1795. En 1798, après l'annexion de Genève à la France, Boissier devient membre de la municipalité de Genève et commissaire à l'Instruction publique. Il entre en 1799 à la Société économique qui gérait les biens de l'ancienne République. Le décès de son fils Edouard (1787-1810) le pousse à faire don de son riche cabinet d'histoire naturelle à l'Académie (1811); c'est l'origine du Museum d'histoire naturelle. Il est aussi l'un des promoteurs de la Société de lecture, du Conservatoire des arts et métiers (1825) et de la Société d'histoire et d'archéologie (1837).
extrait de [René Sigrist, "Boissier, Henri", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F25858.php, version du 06/10/2004]