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Papiers Jean-André Deluc Inventaire complet (pdf)

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Présentation du fonds

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  • Nom du producteur
    Deluc, Jean-André (1727-1817)
  • Présentation du producteur

    Jean-André Deluc - ou De Luc - est né le 8 février 1727 à Genève. Protestant, originaire de Genève, il est fils de Jacques-François, riche horloger et littérateur, et de Françoise Huaut. En 1752, il épouse en premières noces Françoise Vieusseux, fille de Pierre, marchand-drapier [et en secondes noces Mary Cooper en 1785]. Destiné à une carrière commerciale, il reçoit néanmoins une excellente éducation en mathématiques et en sciences naturelles. Dès 1754, il se met à explorer les Alpes et le Jura avec son frère, le naturaliste Guillaume-Antoine (1729-1812) et se constitue peu à peu une riche collection de fossiles et de roches.
    Dans les années 1760, il perfectionne le thermomètre de Réaumur en remplaçant l'esprit-de-vin par le mercure, puis invente un hygromètre à ivoire. Intéressé par la mesure des hauteurs, il conçoit un baromètre portatif et met au point une formule corrigeant celle d'Edmund Halley, travaux publiés dans ses "Recherches sur les modifications de l'atmosphère" (1772).
    Engagé aux côtés des Représentants, il se voit confier en 1768 une mission à Berne et Paris, après laquelle il entre au Conseil des Deux-Cents (1770). En 1773, il s'établit en Angleterre, où il devient lecteur de la reine Charlotte (1774); il peut ainsi préparer ses "Lettres physiques et morales sur l'Histoire de la Terre et de l'Homme", adressées à la reine (6 vol., 1778-1780), dans lesquelles il cherche à concilier les données d'une cosmologie neptunienne avec le récit de la Genèse. A la suite d'une controverse avec Horace-Bénédict de Saussure sur des questions de barométrie, il publie "Idées sur la météorologie" (1786). De 1790 à 1793 paraissent dans le "Journal de physique" ses "Lettres à Lamétherie", consacrées à la géologie et à la physique, dans lesquelles il attaque notamment les idées de James Hutton sur l'érosion. Il publie ensuite sa théorie de la terre sous la forme de "Lettres sur l'histoire physique de la Terre", adressées à Johann Friedrich Blumenbach (1798). Au cours d'un long séjour en Allemagne (1798-1804), il reçoit le titre de professeur honoraire de philosophie et de géologie de l'université de Göttingen.
    Les derniers écrits de Deluc, imprégnés de considérations théologiques, sont marqués par un attachement à des vues théoriques dépassées. Il décède le 7 novembre 1817 à Clewer, près de Windsor (Angleterre).
    [D'après René Sigrist, "Deluc, Jean-André" in "Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) URL: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F15896.php, version du 12.12.2003]
    Compléments biographiques
    Jean-André Deluc est membre de l'Académie Royale des Sciences de Paris et de Montpellier (1768), Royal Society of London (1773), Royal Irish Academy of Dublin (1785), Academia dei Fisiocritici de Siena (1785), Batavische Gesellschaft der Wissenschaften zu Haarlem (1791), Société de physique et d'histoire naturelle de Genève (1799), Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin (1798), Herzogliche Societät für die gesammte Mineralogie zu Jena (1799), Institut National (Paris) / Classe des sciences physiques et mathématiques (1804), Bayrische Akademie der Wissenschaften zu Göttingen (1815), Batavian Society for Experimental Philosophy of Rotterdam.
    [Hübner, Marita, "Jean André Deluc (1727-1817) : Protestantische Kultur und moderne Naturforschung", Göttingen, Vanderhoeck et Ruprecht, 2010 (Religion, Theologie und Naturwissenschaft, Band 21), p. 223]
    La transcription d'une lettre de son neveu Jean-André (1763-1847) à Pictet décrit les circonstances de son décès. [Pictet, Marc-Auguste, "Correspondance sciences et techniques", tome I, Genève, Slatkine, 2000, p. 207, lettre de Deluc à Pictet du 21 novembre 1817]
    Jean-André Deluc épouse, en premières noces, Françoise Vieusseux le 8 août 1752. Ils auront quatre enfants : Françoise Elisabeth (1753-1754), Françoise Antoinette dite Fanchette ou Fanny (1755-1824), Jean-François (1756-1826) et Jean (1757-1808) peut-être aussi appelé John. Ce dernier épouse sa cousine Elisabeth Deluc et aura pour fils Jean-Théodore. Celui-ci épouse Fanny Bois de Chesne. En secondes noces, Jean-André Deluc épouse Mary Cooper (1740-1805) en 1785. Nous ne savons pas s'ils ont eu des enfants.
    Guillaume-Antoine Deluc (1729-1812) [peut-être encore appelé William], frère de Jean-André (1727-1827). Il épouse en 1759 Marie-Rose Merklin (1726-1800). Ils auront notamment Jean-André (1763-1847) dit neveu et Elisabeth-Jacqueline qui épouse son cousin Jean (1757-1808). Jean-André (1763-1847) est géologue et épouse en 1846 Henriette-Louise Arnaud.
    Dans la famille de Françoise Vieusseux (1729-1768), première épouse de Jean-André Deluc, ses frères et soeurs ont probablement joué un rôle. Sa soeur Marie (1728-1714) a épousé François Mercier et ils eurent Louis Mercier (1758-1813), pasteur de l'Eglise française à Londres de 1784 à 1811 [Hübner, p.19] à son tour père de Francis Mercier et de Louisa qui épouse Etienne Vieusseux. Son frère Jaques (1721-) épouse Suzanne Larguier en 1745. Enfin, son frère Michel Vieusseux (1723-1801) épouse Jeanne Arnaud.
    Jean-André Deluc travaillera en partenariat avec François-Henri d'Ivernois, négociant de 1759 à 1773.
    [D'après Galiffe, J.-A., "Notices généalogiques sur les familles genevoises", Slatkine, 1976. [Informations complémentaires par Hélène Denebourg, janvier 2013]

  • Modalités d'entrées

    Achat Bader, libraire, entre 1938 et 1945, puis achat en 1972 (Ms. fr. 2461-2490), achat en 1979 (Ms. fr. 1247) et achat en 2014 (non catalogué)

  • Numéro(s) d'entrée
    1938/38, 1943/1-5, 1945/8, 1972/21, 1979/25, 2014/44
  • Présentation du contenu

    Papiers personnels, correspondances, papiers scientifiques, mémoires politiques

  • Mode de classement

    Par série

  • Modalités d'accès

    Libre

  • Modalités de reproductions

    Selon le règlement

  • Sources complémentaires

    BGE Ms. lat. 321 : "Elementa juris naturae ex praelectionibus [...] Lefort excerpta a J.A. Deluc".- 1784

  • Bibliographie

    - "Dictionnaire historique de la Suisse"
    - Galiffe, J.-A., "Notices généalogiques sur les familles genevoises", Slatkine, 1976
    - Hübner, Marita, "Jean André Deluc (1727-1817) : Protestantische Kultur und moderne Naturforschung", Göttingen : Vandenhoeck und Ruprecht, 2010 (Religion, Theologie und Naturwissenschaft, Band 21)
    - Pictet, Marc-Auguste, "Correspondances sciences et techniques : tome III les correspondants britanniques", Genève, Slatkine, 2000, pp. 193-256 (reproduit plusieurs lettres de Deluc à Pictet en français)
    - Rivoire, Emile, "Bibliographie historique de Genève au XVIIIe siècle", Genève : J. Jullien : Georg ; Paris : A. Picard, 1897-1935

  • Note(s) de l'archiviste

    L'inventaire original des cotes Ms. fr. 2461-2490 figure dans le catalogue dactylographié 8a, f. 233-264 établi par Bernard Gagnebin (sans date) et refait en 1993. L'inventaire original de la cote Ms. fr. 1247 figure dans le catalogue dactylographié 4c, f. 52, établi par Corinne Chevrot, Annick Ehrenström et Françoise Pittard, en 1991. La description détaillée des correspondances provient de l'index sur fiches des correspondants; dans certains cas, les fiches n'ont pas été identifiées.

    Ces instruments de recherche ont été intégralement ressaisis en XML, adaptés aux normes ISAD(G) et enrichis d'une indexation par Hélène Denebourg, en 2013. Des titres d'ensembles de documents ont été parfois crées, adaptés et uniformisés afin de faciliter la lecture.

  • Indexation :
  • Personne(s)
    Deluc, Jean-André (1727-1817)
  • Famille(s)
    Deluc, famille
  • Fonction(s)
    Naturaliste/Physicien