Etienne Jallabert naît à Saint-Hippolyte-de-Caton (Languedoc), le 17 mars 1658, fils de Pierre et de Louise Chardonnand. En 1699, il épouse Michée Tronchin, fille de Louis (1629-1705). Il étudie la théologie à l'Académie de Genève (1679-1681) puis exerce son ministère en France jusqu'à la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685. Réfugié à Genève, il donne d'abord des cours privés de philosophie et de mathématiques. Il est agrégé à la Compagnie des pasteurs (1704), professeur de mathématiques (1704-1713) et de philosophie (1713-1723) à l'Académie. Son enseignement de la physique, qui donne une place croissante aux thèses newtoniennes et à la science expérimentale, contribue à l'essor des sciences modernes à Genève. Gabriel Cramer et Jacques-Barthélemy Micheli du Crest comptèrent parmi ses élèves. Etienne Jallabert décède à Genève le 21 septembre 1723. [D'après René Sigrist, "Jallabert, Etienne", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F26013.php, version du 10/06/2005]
Jean Jallabert, fils d'Etienne, naît à Genève le 26 juillet 1712. Il épouse en 1740 Sybille-Catherine Calandrini, fille de François. Il suit des études de philosophie et de théologie à l'Académie de Genève puis est consacré pasteur en 1737. Nommé professeur honoraire de mathématiques et de physique expérimentale la même année, Jallabert entreprend un voyage de formation à Bâle, Leyde, Londres et Paris (1737-1739) qui le fait entrer en contact avec les principaux savants de son temps. Sa leçon inaugurale consacre l'entrée de la science expérimentale à l'Académie de Genève. Jusqu'à sa renonciation au ministère en 1744, il cumule les fonctions de professeur, pasteur et bibliothécaire, tout en se livrant à des recherches de physique, de chimie et d'histoire. En 1748 paraissent ses célèbres "Expériences sur l'électricité", dans lesquelles il définit l'électricité d'une manière opératoire tout en défendant une théorie inspirée par Jean-Antoine Nollet (hypothèse d'un fluide unique). Professeur de mathématiques en 1750, il échange cette chaire en 1752 contre celle de philosophie. Membre du Conseil des Deux-Cents dès 1746, Jean Jallabert est élu en 1757 au Petit Conseil et renonce à ses fonctions de professeur et de bibliothécaire. Il est syndic de 1765 à 1768. Auteur de plusieurs mémoires de physique et de géologie, dont certains sont demeurés inédits, il est correspondant des principales académies d'Europe, dont celles de Paris, Londres et Berlin. Etienne Jallabert décède à Genève le 9 avril 1768 [D'après René Sigrist, "Jallabert, Jean", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F26014.php, version du 10/02/2009]
François Jallabert, fils de Jean, naît le 3 novembre 1740. Il épouse Frances, fille de Richard Neville-Aldworth et de Madeleine Calandrini. Diplômé de l'Académie de Genève en lettres (1754) et en droit (1760), il devient avocat en 1764. Il est membre du Conseil des Deux-Cents de 1782 à 1789 puis il s'installe en Angleterre. Il décède en 1798. [D'après le Livre du recteur]