Georges-Louis Le Sage (père) est Français d'origine protestante, fils de François, seigneur de Saint-Martin-de-Commune et du Villars (Bourgogne), et d'Anne d'Aubigné. Il naquit le 9 janvier 1676 à La Colombière près de Couches (Bourgogne). En 1721, il épousa Anne-Marie Camp, fille de Christian. Etudes de philosophie et théologie à Genève. En 1700, Georges-Louis Le Sage partit pour l'Angleterre où il séjourna jusqu'en 1711, à l'exception d'une année passée à La Haye (1705). Initié à la philosophie de Robert Boyle à Oxford, il enseigna aussi à Londres. De retour à Genève, il ouvrit un cours de physique et de mathématiques très suivi, dans lequel il défendit une conception atomiste de la matière. Conciliant en matière de religion, il fut l'auteur de divers ouvrages destinés à un public non académique. Parmi ceux-ci, on trouve des "Remarques sur l'Angleterre" (1715), "Des corps terrestres et des météores" (1730), un "Cours abrégé de physique" (1730), des "Eléments de mathématiques" (1733) et, surtout, "De la lumière, des couleurs, et de la vision, suivant les principes du chevalier Newton" (1729), première vulgarisation de l'optique newtonienne en langue française. Georges-Louis Le Sage décéda le 5 février 1759 à Genève. [D'après R. Siegrist, "Le Sage, Georges-Louis (de la Colombière)", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/d/D26039.php, version du 16/09/2008].
Georges-Louis Le Sage (fils) : Protestant de Genève (1770), fils de Georges-Louis (1676-1759), Georges-Louis Le Sage (fils) naquit le 13 juin 1724 à Genève. Célibataire. Académie de Genève, puis études de médecine à Bâle et Paris (1744-1747). Ne pouvant exercer à Genève faute de bourgeoisie, Georges-Louis Le Sage donna des leçons de mathématiques et de physique. En 1750, il adressa un "Essai sur les forces mortes" (inédit) à l'Académie des sciences de Paris et, en 1758, un "Essai de chimie mécanique" à celle de Rouen. Il tenta d'expliquer, à l'aide de concepts mécanistes (dont celui de "corpuscules ultramondains") les causes de la gravitation universelle, de l'affinité chimique et de la cohésion des corps. Le caractère infructueux de ces spéculations ne l'empêcha pas d'acquérir une grande réputation. Correspondant de nombreuses académies européennes, dont l'Académie des sciences de Paris et la Royal Society de Londres. De ses nombreux manuscrits, son disciple Pierre Prevost a édité "Sur les causes finales" (1805) et un "Traité de physique mécanique" (1818). Georges-Louis Le Sage décéda le 9 novembre 1803 à Genève. [D'après R. Siegrist, "Le Sage, Georges-Louis", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F26040.php, version du 11/12/2008]