Jean Marteau est né le 4 avril 1903 à Genève. Fils du violoniste Henri Marteau, de Reims, et d’Agnès née von Ernst, son enfance est marquée par le départ et le remariage de son père en Allemagne.
Il suit ses études au Collège de Genève, en section classique, puis il obtient sa licence de droit à l'Université de Genève.
Après avoir voyagé en Allemagne, en Italie et en France avec laquelle il garde toute sa vie des liens très étroits (il séjourne deux ans notamment à Paris), Jean Marteau revient se fixer dans sa cité natale où il se consacre au journalisme et à la littérature.
Il épouse en 1930 une Genevoise, Laurence Doelker, avec laquelle il a deux enfants, Jean-Jacques et Françoise.
C'est en 1934 qu'il publie son premier roman "Ivoire ou Corne" aux éditions Corrêa, suivi, chez le même éditeur à Paris, de "Pont Tournant" en 1937 et de "La Mainmorte" en 1939.
La seconde Guerre mondiale contraint Jean Marteau à éditer ses ouvrages à Genève. C'est dès 1941 : "Monsieur Napoléon" (Présence), un recueil de nouvelles; puis quatre romans : "Arc-en-Ciel" en 1943 (Milieu du Monde), "Crèvecœur" en 1945 (Cheval Ailé); "Les Guerriers Gris" en 1947 (Cheval Ailé); "Ernestine" en 1953 (Georg).
Suivent "Les Chemins de Genève", chroniques genevoises (Tribune de Genève, 1963); "Entre ciel et terre", nouvelles (Perret-Gentil, 1964); "Genève et ses vieux bistrots" (Ed. Roger d'Ivernois, 1970). Ouvrages auxquels il faut ajouter toute une série de nouvelles et d'essais divers.
L'œuvre de Jean Marteau a été couronnée par divers prix, notamment le Prix Schiller qui lui est attribué deux fois.
D'abord correspondant de la "Tribune de Lausanne" à Genève, Jean Marteau entre à la "Tribune de Genève" en 1935 où il est successivement critique musical et littéraire, tout en publiant des milliers de billets originaux qui forment à eux seuls une œuvre complète. Il collabore par ailleurs à de nombreuses revues romandes, alémaniques et françaises.
Jean Marteau est décédé à Genève le 23 septembre 1970. Une place à son nom a été inaugurée à Genève en 1983.
D'après la notice biographique rédigée par Philippe Monnier [avec la collaboration d'Antoinette Marteau] à l'occasion de l'exposition "Jean Marteau. Ecrivain et journaliste genevois", 1990