Issu d'une famille protestante de Genève, fils d'Ernest Pictet (1829-1909), Amé Jules Pictet est né le 12 juillet 1857 à Genève. En 1884, il épouse Renée Lullin, fille de Louis Alexandre, banquier. Etudes de chimie au polytechnicum de Dresde (avec Rudolf Schmitt) dès 1877, puis à Bonn (avec August Kekulé et Richard Anschütz) dès 1879. Retour à Genève (1880), doctorat sous la direction de Carl Graebe (1881). Privat-docent (1884), professeur extraordinaire de chimie organique (1894), puis ordinaire de chimie pharmaceutique, biologique et toxicologique (1899), de chimie organique et inorganique (1906-1932) à Genève et directeur de l'Institut de chimie. Amé Pictet enseigna également au Collège (1888-1893). Ses travaux (plus de 160 publications) traitent de la structure et de la synthèse des hétérocycles (phénanthridine, chrysidine, alcaloïdes) et des saccharides ainsi que de la synthèse des disaccharides (maltose, lactose). Dans la littérature spécialisée, plusieurs chaînes fermées portent son nom. Cofondateur de la Société suisse de chimie (1901) et du périodique Helvetica Chimica Acta (1917). Membre d'honneur de nombreuses sociétés, chevalier et officier de la Légion d'honneur, docteur honoris causa des universités de Cambridge (1923) et de Bruxelles (1930). Amé Jules Pictet est décédé le 11 mars 1937 à Genève. [D'après Hans-Jürgen Hansen, "Pictet, Amé Jules", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F28907.php, version du 18 janvier 2011]