Pierre Isaac Etienne Raisin (1820-1870), condisciple d'H.-F. Amiel, est un avocat et homme politique genevois. Il fut juge d'instruction (1848-51), juge à la Cour de cassation (1869), député à l'Assemblée constituante de 1846, député au Grand Conseil (1850-57), conseiller administratif (1847-56) et major, grand juge de la 1' division de l'armée.
Son fils Frédéric Raisin (1851-1923) est un avocat, homme politique et bibliophile genevois. Avocat d'affaires (1873), juge suppléant au tribunal civil, puis à la cour de justice (1892-1922), bâtonnier du conseil de l'ordre des avocats de Genève en 1902 et 1913. Député au Grand Conseil genevois pour la Jeune République (mouvement radical, 1878-1880), puis pour le parti démocratique (1884-1895, puis en 1901 et 1913). Conseiller aux Etats (1890-1892). Amateur de littérature, il traduit les poèmes de l'Argentin Leopoldo Diaz, compose des poésies satiriques et, sous l'anagramme Nisiar, écrit dans l'Intermédiaire. Membre de jurys de peinture et de commissions artistiques.
Son petit-fils Marcel Resin ou Raisin (1890-1949) avocat à Genève où il rejoint l'étude de son père. Il siège au conseil de l'Ordre des avocats de Genève, dont il est le bâtonnier en 1941-1942. Membre du parti démocratique, il est conseiller municipal (législatif, 1939-1943), puis administratif (exécutif, 1943-1947) de la ville de Genève. Député au Grand Conseil genevois (1939-1947), puis au Conseil des Etats (1947-1949). Grand sportif, il fait pendant dix ans partie de l'équipe nationale suisse de tennis et est même champion suisse.
(D'après le DHS, Véronique Probst)