Edouard Schneider est né à Fontenay-sous-Bois (Seine) en 1880. Après des études très complètes (droit, lettres, histoire, théologie, art), il entra au Barreau de Paris comme avocat. Mais il abandonna ce métier pour se consacrer entièrement à la littérature.
Son oeuvre abondante comprend des essais ("Les Raisons du coeur"; "L'idée pathétique et vivante" [préface]), des romans ("L'Immaculée"; "Ariane, ma soeur...", "Une créature de Dieu"), des pièces de théâtre ("Les Mages sans étoile", joués par le Théâtre Antoine en 1911 et couronnés par l'Académie française; "Le Dieu d'argile"; "L'Exaltation", créée à la Comédie de Genève en 1928 et qui reçut le Prix Brieux de l'Académie française; "Le Sacrifice du soir"...), des ouvrages sur Fra Angelico, sur Jeanne d'Arc, sur la grande comédienne Eleonora Duse dont il fut l'ami.
Créateur de deux importantes collections, chez Albin Michel ("Les Grands Maîtres du Moyen Age et de la Renaissance") et chez Grasset ("Les Grands Ordres monastiques et les Instituts religieux"), Edouard Schneider est aussi l'auteur de nombreux ouvrages sur saint François d'Assise ("Le Petit Pauvre au pays d'Assise"; "Le Petit Pauvre des ermitages"), sainte Claire d'Assise, saint Benoît, les Bénédictins ("Les Heures bénédictines"; "Cellules et couvents bénédictins"), ainsi que sur l'Italie ("Promenades d'Italie"; "Regards sur Florence"; "Assise"; "Dans Rome vivante"...). Italianisant, il a déployé une constante activité dans le but d'un rapprochement franco-italien.
Chevalier de la Légion d'honneur, commandeur de la Couronne d'Italie, Edouard Schneider souffrit cependant après la guerre d'une certaine mise à l'écart due à ses sympathies pour Pétain et Mussolini. Il est décédé à Paris en 1960.
[Corinne Chevrot, catalogue dactylographié 29, f. 128]