Nicolas Soret (1759-1830) fut peintre ordinaire de Catherine II de Russie. Il est fils du juge Frédéric Soret (1735-1807) et de Jeanne-Marie Menu. Il est petit-fils de François Soret (1697-1751) et de Marie Bellamy (-1782) et arrière-petit-fils de Frédéric Soret (1666-1751) et de Marthe Duval (1668-1740). Nicolas épouse en 1792 Jeanne-Louise Duval (1772-1845). Cette dernière est fille de Louis-David Duval et de Marie-Louise Dumont. Nicolas et Jeanne-Louise ont trois fils: Frédéric (1793-, probablement mort assez jeune), Frédéric [-Jacob] (1795-1865) et Marie-Nicolas (1797-1871).
Frédéric [-Jacob] est conseiller aux Diètes et numismate. Il épouse en 1836 Elisabeth Bertheau, fille de Jean-Alexandre. Ils ont une fille, Marie (1837-1928) qui épouse en 1856 Adrien Le Cointe. Frédéric [-Jacob] étudie la théologie à Genève (doctorat en 1819) puis la minéralogie à Paris (1819-1820). Il est précepteur de Charles-Alexandre, futur grand-duc de Saxe-Weimar (1822-1836). De 1822 à 1832, Frédéric Soret est un interlocuteur privilégié de Goethe, dont il traduit l'un des essais en 1831. Il est aussi un ami de Rodolphe Töpffer. De retour à Genève, Frédéric Soret est membre du Conseil représentatif (1836-1841), député à la Constituante (1841), au Grand Conseil (1842 et 1844) et à la Diète (1838, 1841 et 1845). [D'après Jacques Barrelet, "Soret, Frédéric", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F7233.php, version du 08/12/2010]
Son frère [Marie-] Nicolas Soret (1797-1871), négociant et philanthrope, épouse en 1824 [Anne-Louise] Junie Odier (1795-1859) [parfois appelée Jenny ?], la fille du célèbre docteur Louis Odier. Ils ont trois fils : Frédéric [-André] (1825-1842), Jacques-Louis (1827-1890) et Edmond [-François] (1830-1832).
Jacques-Louis Soret (1827-1890) épouse en 1853 Clémentine Odier (1831-1899), fille de Charles. Ils ont un fils, Charles Soret (1854-1904). Jacques-Louis obtient les Baccalauréats en lettres et en sciences à l'académie de Genève, puis il étudie à Paris au Collège de France (1847-1852, auprès d'Henri Victor Regnault), à l'Ecole polytechnique et effectue des voyages en Angleterre et en Italie. En 1852, Il obtient une licence en physique à l'Académie de Genève. Il devient professeur de physique et de chimie au gymnase libre de Genève (1853), Conseiller administratif de Genève (1858-1862) et directeur des travaux lors de la construction du pont du Mont-Blanc. A Heidelberg, il effectue des recherches sur l'ozone au sein du laboratoire de Robert Wilhelm Bunsen (1862-1863). Il séjourne à Iéna, Weimar et Berlin. Chargé de cours à l'académie de Genève (1866), il est nommé professeur ordinaire de physique médicale (1876) à l'université puis recteur (1880-1882). Il est également administrateur de l'usine à gaz (dès 1868), président central de la Société helvétique des sciences naturelles (1880-1886), membre de l'Académie des sciences de Paris (1890), Docteur honoris causa de l'université de Bâle (1874) et chevalier de la Légion d'honneur (1887). [D'après Charles P. Enz, "Soret, Jacques-Louis", version du 06/06/2013 (traduit de l'allemand), in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F46167.php]
Son fils Charles Soret (1854-1904) épouse en 1880 Madeleine Lullin, fille d'Henri-Amédée, rentier. Ils ont deux filles : [Paule-] Valérie (1881-) [qui épouse Jules Micheli en 1902] et [Emilie-] Marguerite Soret (1882-) qui épouse en 1904 Paul Naville, donateur de ce fonds d'archives. Il obtient un Baccalauréat en sciences mathématiques de l'académie de Genève (1874) et une licence en sciences mathématiques et physiques de la Sorbonne (1878). Il passe un semestre dans le laboratoire de Robert Wilhelm Bunsen à Heidelberg. A la création de l'école de chimie de Genève (1879), il est professeur suppléant de minéralogie - désormais séparée de la chimie minérale - puis dès 1881 professeur ordinaire et professeur de physique expérimentale à l'université de Genève (1887-1900, recteur en 1898-1900). Après s'être fait un nom dans l'étude du phénomène de la diffusion thermique (découverte de l'"effet Soret" en 1879), il consacre l'essentiel de ses recherches à l'optique et à la cristallographie. Son enseignement est résumé dans les "Eléments de Cristallographie physique" (1893)." [D'après René Sigrist, "Soret, Charles", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F49509.php, version du 24/05/2013]
[Hélène Denebourg, 2013, d'après l'arbre généalogique présenté par Annick Ehrenström dans le Catalogue dactylographié 29, p. 72 complété par des informations tirées du "Recueil généalogique suisse" et du "Dictionnaire historique de la Suisse"]