Colette de Veyrac, née Segnitz, est l'épouse du Comte Maurice de Veyrac-Paulhan (1898-1982). De nationalité française, elle vécut une jeunesse dorée entre Paris, Londres, Monaco, Singapour et la Riviera Vaudoise. Durant la Seconde Guerre mondiale, le couple de Veyrac a une activité de résistants aux portes de Genève.
Installée à Genève après la guerre, Colette de Veyrac, qui est aussi organiste, promeut de jeunes talents de musiciens. En 1949 et 1950, elle oeuvre au sein des Swiss-American Friends of Music, association qui a des attaches avec le Consulat des Etats-Unis et qui organise des concerts hebdomadaires au American Community House, au 3 rue de Monthoux (locaux de l'Emmanuel Church, dite aussi Eglise américaine), parfois aussi dans d'autres lieux. Le but est d'"encourager les jeunes à se faire entendre et connaître du public et aussi de leur présenter des artistes professionnels de valeur susceptibles de les intéresser" (lettre au magistrat Marius Noul du 2 juin 1950). Colette de Veyrac est pendant quelque temps directrice des programmes musicaux au Consulat des Etats-Unis à Genève.
Liée d'amitié avec Henri Gagnebin, Ernest Ansermet, Edmond Appia, Dinu Lipatti, Clara Haskil et bien d'autres musiciens, elle est co-fondatrice en 1951 du Cercle international des amis de la musique (C.I.A.M.), héritier de l'association Swiss-American Friends of Music, qui poursuit ses activités jusqu'à aujourd'hui.
(Tiré d'une nécrologie parue dans le Journal de Genève du 25 juillet 1992, et informations recueillies dans le fonds)