Jules Vuy est né le 21 septembre 1815 à Copponex (Haute-Savoie) et est mort le 15 février 1896 à Carouge (Genève). Sa famille a obtenu la naturalisation genevoise en 1829.
Jules Vuy est le fils de François Auguste, médecin-chirurgien, et de Madeleine Gazel. Il épouse en 1850 Marie-Antoinette Carron, fille de Pierre-Aimé. Il passe son Doctorat en philosophie à Heidelberg en 1837 et sa licence en droit à Genève (1838).
Avocat, il est juge suppléant au Tribunal civil (1848-1850) et à la Cour de justice (1850-1854) puis juge à la Cour de cassation de 1854 à 1858, président de 1872 à 1876, et notaire de 1862 à 1887. Il mène parallèlement une carrière politique en devenant député radical au Grand Conseil genevois (1842-1846, 1848-1850, 1856-1870), président (1858-1859), conseiller municipal (législatif) de Carouge (1854-1858 et 1866-1870), conseiller aux Etats (1857-1859), conseiller d'Etat (Justice et Police, 1859-1861), député à l'Assemblée constituante (1862) et au Conseil national (1863-1866). Représentant des communes réunies, Vuy est l'un des principaux partisans catholiques de James Fazy. Il est également membre fondateur de l'Institut national genevois (1853, vice-président de 1886 à 1891). Connu pour ses relations avec Henri-Frédéric Amiel, il fut aussi l'auteur de poèmes patriotiques et d'écrits historiques. Bellettrien, puis Zofingien. Homme de lettres, il est l'auteur de "La Philothée de saint François de Sales : vie de Mme de Charmoisy", "Origine des idées politiques de Rousseau", "Echos des bords de l'Arve" (poésies), "Nouveaux échos des bords de l'Arve" et de nombreux articles et pièces de vers.
Il a rassemblé une collection de documents historiques sur la vallée de Samoëns et le Pays de Gex, 15e-18e siècles, aujourd'hui conservée aux Archives d'Etat de Genève.
[D'après Hansjörg Roth, "Vuy, Jules", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F3900.php, version du 10/09/2012]