Intitulé : 1. André Oltramare (1822-1896)
Date(s) : 1835-1904
Importance matérielle et support : 2 cartons
Présentation du producteur : Fils de Jean-Paul Oltramare (1785-1841) et Davine Suzanne née Custot, André est né le 19 septembre 1822 dans le quartier de Saint Gervais. Il connaît une enfance difficile, la chocolaterie de son père faisant faillite. Très tôt, à l'âge de dix ans, il perd sa mère, puis, neuf ans plus tard, son père. Sa sœur Adrienne, de quinze ans son aînée, prend alors soin de lui jusqu'au jour de son mariage.
Doué pour les études, il suit le Collège de Genève, puis l'Académie où il obtient le titre de Bachelier ès Lettres en 1844.
Pendant quatre ans, il donne des cours privés, travaille comme sous-maître à l'Institut Venel, puis chez François Naville à Vernier.
En 1848, il est nommé Régent au Collège de Genève où il se voit confier l'enseignement du grec et du latin dans les classes de 1ère Classique. Il occupe ce poste durant vingt-six ans, sachant se montrer ferme mais bienveillant. Il exerce une influence très grande sur ses élèves, s'intéressant d’abord à leurs progrès et les jugeant avec tant de finesse qu'ils étaient doucement avertis de leurs défauts et prudemment loués pour leurs qualités.
Le 23 octobre 1850, il épouse [Jeanne-Louise-] Adrienne Fournier qui lui donne deux fils: Etienne [-François-Paul], avocat (1874-1880), Juge de Paix (1880-1882), Juge au Tribunal de 1ère Instance (1880-1898) et [Jean-] Paul [-Gamaliel] qui empruntera la voie tracée par son père.
En 1874, suite à la transformation de l'Académie en Université, la chaire occupée pendant 26 ans par André Cherbuliez, est divisée en deux chaires distinctes: celle de Langue et Littérature grecques est confiée à Jules Nicole alors qu'André Oltramare occupe celle de Langue et Littérature latines. Disciple de Virgile pour lequel il voue une affection particulière, il peut dès lors laisser libre cours à son goût de latiniste érudit qui donne à son enseignement un attrait particulier. En 1896, sa mauvaise santé l'oblige à se retirer. Nommé Professeur honoraire, il a encore la joie de voir lui succéder son fils Paul.
Sans être un homme public, André Oltramare a exercé une certaine influence sur la réorganisation de l'Instruction publique et a participé activement à la vie de l'Eglise.
Il est aussi membre de la Société pour le Progrès des Etudes ainsi que de la Section Littérature de l'Institut national dont il a été le Président. Il y publie notamment des notices biographiques remarquées sur les Professeurs André Cherbuliez, Louis Longchamp et Joseph Hornung (BGE Ra 567/21 et CH BGE Ra 567/27).
Lors des cérémonies du Centenaire de 1878, il présente une conférence appréciée sur l'Emile de Rousseau, texte publié dans un ouvrage collectif, "J.-J. Rousseau jugé par les Genevois d'aujourd'hui" (BGE Hf 1975/7).
Le 17 août 1896, il succombe subitement à une attaque.
Bibliographie : Publications:
«Deutsches Lesebuch: choix de lectures allemandes destiné aux classes supérieures». En collaboration avec J. A. Weiss-Haas, Genève, 1873. (BGE Hgb 1304)
«La Chrestomathie cicéronienne». Genève, 1878. (BGE Hd 433*)
«Le patriotisme de Rousseau dans la question du théâtre». In «Etrennes genevoises: hommes et choses du temps passé», Genève, 1879 (IMV: La Rousseau JJ 1879/1)
«Pour la défense des Etudes littéraires. Communication adressée à Messieurs les membres du Grand Conseil, touchant le projet de loi sur l'Instruction publique». Genève, 1886 (BGE Gf 2019/86)
«Essai sur le Hasard». Genève, 1888 (BGE Br 460)
«Etude sur l'épisode d'Aristée dans les Géorgiques de Virgile». Genève et Bâle, 1892 (BGE Hb 1418)
«J.-J. Rousseau». In «Recueil de monographies pédagogiques publié à l'occasion de l'Exposition scolaire suisse», Genève, 1896, (BGE Hf 3558/4)
Fonction(s) : Latiniste / Professeur de langue et littérature latines / Pédagogue
Fonds / Collection : Archives de la famille Oltramare
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