Intitulé : Adèle Pictet De la Rive (1836-1917), épouse de Théodore de Saussure
Date(s) : 1905-1917
Présentation du producteur :
Fille de François-Jules Pictet et Eleonore De la Rive, Adèle de Saussure naît à Genève en 1836. Elle épouse Théodore de Saussure en 1855. Le couple n’ayant jamais eu d’enfant ils reportent leur affection sur leurs nombreux neveux et nièces avec lesquels Adèle échange une importante correspondance. Elle apporte son soutien aux sociétés artistiques et littéraires. Ses salons de Genthod ou de la Tertasse accueilleront également nombre de personnalités politiques ou artistiques de renoms de passage à Genève. Malgré les exigences de la vie mondaine, elle effectue de nombreux voyages en Italie. Grande lectrice de Rousseau, auteure d’un recueil de pensées de celui-ci, elle devient membre perpétuel de la Société Jean-Jacques Rousseau en 1905. Adèle de Saussure décède à Genève en 1917.
Né à Genève en 1824, fils de Théodore de Saussure et Fanny Crud, Théodore de Saussure suit des études de droit à Genève où il devient avocat en 1850. Il épouse Adèle Pictet en 1855. Amateur de littérature et d'art soutenant la création, Théodore de Saussure est membre de nombreuses institutions et commissions actives dans ce domaine. Il siège ainsi au sein de la commission du Musée national suisse, est membre cofondateur de la Société suisse des monuments historiques (1880) puis devient président du groupe Art moderne à la première Exposition nationale de Zurich (1883). Il rejoint ensuite la commission fédérale des beaux-arts dès l'origine (1888-1894, président en 1891-1894) puis reprend ensuite l’administration du Musée Rath de Genève (1897) tout en présidant la Société des Arts de Genève (1871-1899). Egalement peintre et écrivain, il expose à l'Exposition nationale de Genève en 1896, réalise des décors à Genthod et signe deux drames historiques sur Jörg Jenatsch (1868) et le siège de Musso (1872). Parallèlement à ses activités dans le domaine culturel et artistique, il mène une carrière politique (Député au Grand Conseil genevois de 1854-1856 et de 1858-1872, Maire de Genthod) et militaire qu’il poursuit jusqu’au grade de Colonel. Théodore de Saussure décède à Genthod en 1903. [Tiré du Dictionnaire historique de la Suisse]
Né à Genève en 1865, fils d’Edouard Fatio et d’Amilie Barbey, Guillaume Fatio effectue un apprentissage dans la banque à Genève (1883-1886) qui le mène par la suite à New York où il exerce la fonction de Caissier chez Iselin et Cie entre 1887 et 1890. De retour sur ses terres d’origine, il épouse Marguerite Pictet, nièce d’Adèle de Saussure, en 1892 et devient directeur de la Caisse mutuelle pour l'épargne (1891-1920) puis administrateur dans différentes banques genevoises jusqu'en 1934. Il se lance parallèlement dans une carrière de publiciste et devient un personnage officieux de Genève (à l'écart des groupes politiques, il ne sera qu'adjoint au maire de Genthod de 1914 à 1926 et maire en 1926). Il milite, avec son frère l'architecte Edmond Fatio, pour la protection du patrimoine, l'urbanisme, la salubrité publique et l'entraide sociale. Sa connaissance du monde anglo-saxon en fait dès 1920 l'agent de liaison officiel entre autorités suisses et institutions internationales (BIT, SdN, Conférence du désarmement). Il est envoyé en 1922 aux Etats-Unis pour promouvoir l'université de Genève et en 1935, sous les auspices de la fondation Carnegie, pour exposer le travail de la SdN. Au travers de plus de quarante ouvrages, il vulgarise l'histoire de Genève, en recourant notamment au photographe Fred Boissonnas. Son ouvrage « Ouvrons les yeux » (1904) fait date pour la conservation du patrimoine suisse. Il reçoit par ailleurs le titre de Docteur honoris causa de l'université de Genève en 1945. Guillaume Fatio décède à Genthod en 1958. [Tiré du Dictionnaire historique de la Suisse]
Historique de la conservation :
Versé en avril 2010 à la BGE, ce fonds comporte de larges zones d’ombre au niveau de son historique.
Si certains éléments du fonds ont très probablement été rassemblés par Adèle de Saussure elle-même, l’ensemble porte la trace de l’historien Guillaume Fatio. Celui-ci, époux de Marguerie Pictet, nièce d’Adèle de Saussure, est en effet présent à travers tout l’ensemble, soit par des annotations au crayon (date, nom de correspondants), soit par des choix de regroupements thématiques de la correspondance, soit encore par des documents de travail (notes d’exposés, notes de travail) ou de la documentation. De plus, les originaux des lettres envoyées par Adèle et Théodore de Saussure qui se trouvent dans le fonds proviennent de toute évidence d’autres sources, dont probablement l'épouse de Guillaume Fatio. Ces originaux ont très certainement été intégrés à cet ensemble par celui-ci. Pour être honnête, il conviendrait d’ajouter quelques conditionnels à ces déclarations, car ne connaissant à peu près rien sur l’origine de ces documents, il est possible que certaines adjonctions soient le fait d’autres mains. Toutefois, l’impression donnée est que cet ensemble a été façonné par Guillaume Fatio pour le besoin de ses recherches. Le fait que ce fonds ait rejoint les collections de la Bibliothèque de Genève par l'entremise de M. Olivier Fatio, petit-fils de Guillaume Fatio, vient appuyer ces suppositions.
Modalités d'entrée : Don de M. Olivier Fatio
Numéro(s) d'entrée : 2010/014
Tri et éliminations : Dans la mesure du possible, nous avons tâché de respecter les choix de M. Guillaume Fatio en matière d'organisation du fonds.
Les documents ont été intégralement conservés, seules les enveloppes utilisées par M. Guillaume Fatio pour rassembler la correspondance sur une base thématique, ainsi que quelques éléments d'emballage ont été éliminés.
Note(s) de l'archiviste : Inventaire réalisé en 2010 par Emmanuel Ducry. Dernière mise à jour septembre 2011.
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